Le Syndicat National des Employés et Cadres des Entreprises d’Assurance (SNECEA) hausse le ton : vers une grève générale

Des négociations au point mort

Depuis avril 2023, les travailleurs du secteur des assurances réclament une révision de leur convention collective pour une meilleure prise en compte de leurs droits et avantages. Selon Mme Wan, la convention devait être signée en juillet 2023, mais le patronat, dans un “silence incompréhensible”, a suspendu les négociations. Il a fallu une intervention du ministère du Travail pour que le dialogue reprenne en septembre, avec des propositions jugées inacceptables par les travailleurs.

Les points de discorde

Lors de la réunion, les cinq principales propositions patronales ont été rejetées par l’Assemblée Générale :

1.Indemnités de licenciement : Une révision à la baisse inacceptable pour les employés.

2.Gratification : Alors que le chiffre d’affaires du secteur est passé de 200 millions en 1977 à 276 milliards aujourd’hui, les employeurs refusent de maintenir une gratification annuelle pour les travailleurs.

3.Frais d’inhumation : Une proposition de 200 000 F CFA pour les frais d’inhumation des employés décédés, bien en deçà des 500 000 F CFA demandés par le syndicat.

4.Écart de salaire : Une stagnation des augmentations salariales, notamment pour les agents de maîtrise, avec une réduction de 1 %.

5.Assurances retraites : Le refus d’accorder une partie des cotisations patronales aux travailleurs après cinq ans d’activité, empêchant ces derniers d’en bénéficier avant leur retraite.

Un plan d’actions décidé

Pour faire entendre leur voix, les travailleurs ont décidé de porter des brassards rouges les 18, 19 et 20 décembre. Si aucune avancée significative n’est observée, une grève générale sera organisée le 24 décembre, paralysant l’ensemble du secteur des assurances au Sénégal.

Un appel au respect des travailleurs

Le SNECEA exige le respect des droits des employés et cadres du secteur des assurances et appelle le patronat à revoir ses positions pour éviter une crise majeure. “Nous ne pouvons pas accepter que nos droits soient continuellement bafoués alors que le secteur affiche des chiffres record”, a martelé Mme Adama Ayse.

Les regards sont désormais tournés vers le patronat, alors que le temps presse pour éviter un conflit social qui pourrait impacter des milliers de travailleurs et le fonctionnement global du secteur.

Source : Canal Banlieue